Ne compter que sur ses propres forces comme si la grâce de Dieu n’existait pas, n’est-ce pas cette tentation pélagienne qui est la nôtre ? Dans son dernier livre, "Le Penchant de la grâce – Laisser agir Dieu en nos vies" (Artège), le père Guillaume de Menthière décrypte ces "déformations rabougrissantes" qui altèrent notre relation à Dieu.

C’est un des griefs que le pape François fait le plus souvent à notre génération : nous sommes globalement pélagiens… Qu’est-ce à dire ? Pas sûrs que tous soient au fait de cette vieille querelle théologique entre saint Augustin et le moine breton Pélage au début du Ve siècle… Sans entrer dans les arcanes de ce conflit, disons que le moine Pélage mettait unilatéralement l’accent sur les capacités humaines, oubliant à la fois que la nature humaine avait été blessée par le péché originel, que la grâce de Dieu était nécessaire pour le secourir et que cette grâce nous est venue par Jésus-Christ. C’est bien la tentation de notre époque. 

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