Après avoir honoré les saints le 1er novembre, l’Église, désormais remplie d’espérance devant cette multitude qui intercède pour elle auprès du Père, lui confie les fidèles défunts le lendemain. Parce qu’elle croit en la résurrection de la chair, l’Église reste très attachée à l’ensevelissement, qui permet aux vivants de se recueillir auprès des corps de leurs proches disparus.

65% des Français ont déjà choisi leur mode de sépulture et parmi eux 45% ont fait le choix de la crémation, a révélé une récente enquête OpinionWay réalisée en octobre 2023 pour  le Service des Professionnels de l’Information (S.P.I) du diocèse de Paris. Une tendance qui interroge : quelle valeur donnons-nous à notre corps ? La manière de s’en occuper vivant en donne une idée, même inconsciente. De même, une fois que nous sommes morts. La philosophie n’a cessé de chercher à comprendre la personne humaine et l’articulation en elle de la matière et de l’esprit. Des épicuriens qui cherchent l’harmonie entre les désirs corporels et la vie de l’âme à Descartes qui établit un réel dualisme entre l’esprit et la matière en passant par Platon et le corps comme « tombeau de l’âme », aucune pensée n’est plus originale que le mystère de l’incarnation du monde chrétien. 

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