Après la légalisation de la PMA, l’extension du délai pour une IVG à quatorze semaines et avant le suicide assisté, le président Emmanuel Macron veut rendre "irréversible" la liberté d’avorter. Juger quelque chose irréversible, c’est vouloir propulser la société dans un avenir auquel on lui intime de se résigner, estime le journaliste Louis Daufresne.

Irréversible, rien que ça ! « En 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible », tweetait Emmanuel Macronfin octobre, en plein chaos proche-oriental et juste après l’égorgement d’Arras. L’adjectif a quelque chose d’effrayant, avec son côté définitif et obstiné. Il exprime une sorte de retour du tragique. On se dirait en 14. Ce mot nous place face au destin. On l’entend et on l’attend sur le terrain de l’apocalypse écologique, des espèces menacées d’extinction. On voudrait conjurer les atteintes irréversibles que porte à la biodiversité un productivisme stupide et brutal. 

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