Le projet de constitutionnalisation de l’avortement annoncé par Emmanuel Macron, qui sera présenté le 13 décembre au conseil des ministres, soulève des questions complexes de procédure constitutionnelle. Surtout, analyse le professeur de droit public Guillaume Drago, la constitutionnalisation d’une liberté qui s’oppose à d’autres libertés, droits et principes constitutionnels, ferait perdre à la Constitution, interprétée par les juges, son rôle de conciliateur et de protecteur des droits.

Comment expliquer qu’un beau dimanche, le président de la République ait annoncé officiellement sa volonté d’inscrire dans notre Constitution « la liberté des femmes » de pouvoir procéder à une interruption volontaire de grossesse (IVG) ? Outre une volonté de fond, déjà énoncée le 8 mars dernier lors de la « Journée de la femme » et réitérée plusieurs fois, il faut comprendre que le Président risquait de se faire déborder sur sa gauche parlementaire s’il ne se positionnait pas sur la constitutionalisation de l’avortement. 

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