Gangrené par les gangs et les réseaux criminels, Haïti ne cesse de sombrer dans la violence. Dans une île où les enlèvements et les demandes de rançons se multiplient, l’Église est la seule structure politique qui demeure, souligne le géopoliticien Jean-Baptiste Noé.

Scène malheureusement banale en Haïti. Le 19 janvier dernier, un minibus transportant six religieuses a été arrêté dans une rue de Port-au-Prince par des gangs criminels. Les passagers ont été pris en otage et sont aujourd’hui retenus dans un lieu inconnu, en attendant une remise de rançon. Dans son angélus de dimanche, le Pape a mentionné cet enlèvement des sœurs de la communauté sainte Anne, qui se livrent à un intense travail social auprès des plus pauvres. Rien n’y a fait. Quel que soit l’engagement de ces religieuses, elles sont une cible comme les autres, et peut-être même plus que les autres, les ravisseurs s’attendant à ce que le diocèse paye leur rançon. C’est un épisode de plus d’une histoire sanglante pour un pays qui n’en finit pas de sombrer.

 

Suite de l'article sur Aleteia.