Le nouveau Premier ministre français, Gabriel Attal, voit "l’identité" de son gouvernement dans la "reconquête de la souveraineté française et européenne". De quelle souveraineté, de quelle France et de quelle Europe parle-t-il ? s’interroge l’écrivain Xavier Patier.

Il y a vingt-cinq ans, les derniers gaullistes historiques faisaient songer aux vétérans de l’Empire qui, sous la Seconde République, se retrouvaient chez l’un de ceux « qui avaient vu l’Empereur ». Mais ces réunions d’anciens grognards préparaient une politique de nostalgie, le coup d’État, la guerre, le désastre de Sedan, tandis que les héros de l’épopée gaullienne « qui avaient vu le Général » n’avaient pas de projet. Ils se donnaient rendez-vous rue de Solférino, non pas au siège du tout puissant Parti socialiste, mais juste en face, dans les locaux de la Fondation Charles-de-Gaulle où l’on découvrait une concentration émouvante d’intelligence, de courage, de grands noms et de grand âge. Cependant, on comprenait vite que la politique ne se fabriquait pas de ce côté-ci de la rue. De Gaulle l’avait prédit : « Tout ça va finir, et après on retournera à la politique… »

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