Être pharisien, c’est mettre la morale au centre de la foi, soit pour tout justifier, soit pour tout maudire. Au contraire, le soin des âmes se revêt de douceur, même lorsqu’il faut inciser, sans tromper ni désespérer, pour soulager celui qui souffre.

Si beaucoup de choses sont malades aujourd’hui dans notre monde, en revanche, le pharisianisme pète de santé. Et chacun le mange à sa propre sauce, moderniste ou traditionnelle. Tous se réclament de l’amour du pécheur et de la haine du péché, souvent en utilisant des arguments retors et en appelant à la rescousse maintes citations bibliques sorties de leur contexte ou carrément faussées. Certains contemplateurs de notre société et de notre Église avancées mirent le doigt — il y a déjà longtemps — sur ce vice transformé en vertu, diagnostiquant en lui la crise de notre temps. Le pharisianisme a toujours existé, bien avant les pharisiens, mais ces derniers mirent leur point d’honneur et consacrèrent toutes leurs forces à le transformer en arme politique, en science appliquée, ceci dans tous les domaines. 

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