Enlèvements, actes de vandalisme, saccages, affrontements multiples, arrestations arbitraires… Haïti subit ces dernières semaines une recrudescence de la violence et de l’insécurité. "Tout le monde a peur, même les religieux, explique Max Leroy Mésidor, archevêque de Port-au-Prince, dès qu’on sort à Port-au-Prince, on est en danger."

Le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment alerté sur la situation « critique » en Haïti où un chef de gang a menacé de déclencher une « guerre civile » si le Premier ministre Ariel Henry, de plus en plus sous pression, ne démissionnait pas. Dans ce contexte de violence et alors que trois religieuses ont à nouveau récemment été enlevées cette semaine, Mgr Max Leroy Mésidor, archevêque métropolitain de Port-au-Prince et président de la Conférence des évêques d’Haïti, a partagé ce jeudi 7 mars avec l’Aide à l’Église en détresse (AED) ses inquiétudes. « Tout le monde a peur, même les religieux. Dès qu’on sort à Port-au-Prince, on est en danger », explique-t-il. « Le séminaire se trouve dans un quartier où il y a beaucoup de tirs et d’affrontements. Les gangs vont jusqu’à rentrer dans les églises pour kidnapper les gens. Il y a des paroisses fermées car les curés ont dû partir. La semaine dernière, un curé a dû partir avec quelques fidèles, ils ont marché 15 heures. »

Suite de l'article sur Aleteia.