Comment faut-il comprendre la reconnaissance tardive dans l’Église de la place unique de saint Joseph dans le dessein du salut ? Pour Joseph-Marie Verlinde, fondateur de la Famille de Saint-Joseph, auteur d’un récent "Joseph de Nazareth" (Artège), si les derniers papes ne cessent de donner à Joseph une place de plus en plus importante, nous ne sommes sans doute qu’au tout début de la révélation de son rôle dans le mystère de l’Incarnation.

Saint Joseph a toujours été un des saints préférés de la piété populaire, alors qu’il fut longtemps « boudé » par le Magistère pour une raison théologique discutable : il ne fallait pas offrir des arguments à ceux qui mettent en doute la virginité perpétuelle de la Mère de Dieu. Et voilà qu’à la fin du XIXe siècle et surtout au XXe siècle, les choses vont rapidement évoluer. Le 8 décembre 1870, le pape Pie IX déclarait saint Joseph, le chaste époux de la Vierge Marie, patron de l’Église universelle. Le 19 mars 1961, Jean XXIII choisit saint Joseph comme protecteur du concile Vatican II ; et le 13 novembre 1962, le même Jean XXIII voulut que son nom soit invoqué au canon de la première prière eucharistique, aussitôt après celui de la Vierge Marie. 

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