La conversion du cœur passe aussi par la conversion de ses émotions. Durant le carême, le père Michel Martin-Prével invite à "évangéliser" ses émotions en les identifiant, puis en les transformant en vertu. Aujourd’hui, Aleteia donne des pistes pour passer de la tristesse à la piété.

Sainte Thérèse d’Avila parle de « douleur de l’âme » pour tout ce qui nuit et afflige dans la tristesse, où tout se garde pour soi et accable davantage de ce fait. Extériorisée, l’âme est dispersée au dehors et la douleur certes diminuée, mais pour des plaisirs illusoires et passagers si la cause de la tristesse subsiste. Les romantiques se plaisent à cette émotion un peu narcissique chez eux et l’appelle le spleen, mélange d’ennui et de mélancolie. « Le moi est haïssable » constate Pascal, qui veut dire qu’il vaut mieux se tourner vers Dieu, vrai centre de notre vie.

Psychologiquement, la tristesse se loge sur une perte, quelle qu’elle soit. Elle sert dans un deuil à dire « au revoir » pour se tourner vers quelqu’un d’autre. « Mon âme est triste à en mourir » dit Jésus aux apôtres à Gethsémani (Mt 26, 38), et il sortira de son agonie en se tournant vers son Père, passant de la tristesse à la piété, honneur dû à Dieu.

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