Le père Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, commente les lectures du 2e dimanche de carême. Le sacrifice d’Abraham nous apprend le sens du sacrifice véritable : ce que Dieu attend de moi, ce n’est pas que je me sacrifie et que je meure, mais que je m’offre et que je vive.

Ce mercredi 21 février, nous célébrions le martyre de ces vingt-et-un coptes égorgés en 2015 sur une plage de Libye, non pas seulement des « ressortissants égyptiens » comme l’affirmait le président de la République, mais des fils de Dieu, des chrétiens, nos frères dans la foi. Vingt-et-un jeunes hommes sont à genoux, au pied d’hommes prêts à les égorger, parce qu’un dieu, leur dieu leur aurait demandé de le faire et ils sont égorgés à cause de leur foi. Ces vingt-et-un hommes, nos frères, sont morts en martyrs, le sacrifice de leur vie, leur sang versé est semence de chrétienté a dit Tertullien il y a 1.800 ans, et c’est encore vrai aujourd’hui. Contrairement au mensonge du monde, la violence ne gagne jamais, ces martyrs sont les grands vainqueurs. Mais au Nigeria ou en Turquie, à Kaboul ou Téhéran, des hommes, des femmes, des enfants parfois commettent des attentats-suicides et on nous rapporte qu’eux aussi meurent en martyrs, on nous dit qu’eux aussi se sont sacrifiés pour une cause. Qu’y a-t-il de commun entre ces martyrs ? Qu’y a-t-il de commun entre ces sacrifices ? Qu’y a-t-il de commun entre celui qui se tue dans le but de tuer et celui qui donne sa vie ? 

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