Si vous êtes demisexuel, votre sexualité n’est sans doute pas complète. Ainsi va l’époque qui invente chaque jour de nouvelles minorités. Mais vous avez le droit d’être fier, soutient l’écrivain Henri Quantin, vous qui tentez de suivre la route difficile d’une humanisation de la sexualité.

“C’est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases”, dit un personnage des Tontons flingueurs. Tout aussi curieux, le besoin contemporain de donner un nom, donc une existence officielle, à toute sorte d’”orientations sexuelles” transformées en identités revendiquées. L’évolution de l’acronyme de défense des “minorités” l’illustre bien : LGB, puis LGBT, puis LGBTQ, puis LGBTQIA et enfin LGBTQIA+… Le “plus” final est venu couronner la volonté de n’oublier personne, mais il sonne comme un aveu d’échec à nommer tout le monde. Lesbian, Gay, Bi, Trans, Queer, Intersexuel, Asexuel, Plus… On a l’impression de faire l’appel : tous les discriminés-existant-par-leur-discrimination sont-ils là ?

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